C’est avec une joie non dissimulée que nous avons rencontré
Luke Top et Lewis Pesacov, respectivement chanteur/bassiste et guitariste de
Fool’s Gold, la veille de leur concert au Café de la Danse. Après deux ans
d’absence, les Californiens ont laissé s’échapper sur la toile un titre inédit et brillant,
I’m in Love, annonçant un retour en grande forme du groupe
qui a lancé la tendance de l’indie pop africanisante avec l’inoubliable chanson
Surprise Hotel.

Fool’s Gold a
beaucoup évolué, au départ vous étiez un collectif puis vous êtes progressivement
arrivés à une formation classique de cinq personnes. L’écriture de vos paroles,
elle aussi, est passée de l’hébreu à l’anglais. Est-ce qu’aujourd’hui vous avez
atteint une certaine forme de stabilité ou est-ce que vous continuez à
évoluer ?
Luke: Les deux.
Nous sommes stables dans le sens où nous sommes un groupe de cinq membres
depuis le deuxième album. En fait cela fait maintenant plus longtemps que nous
sommes cinq qu’un collectif de vingt personnes. Il y a beaucoup d’avantages à
jouer avec les mêmes personnes parce qu’on évolue ensemble et que c’est ainsi
que l’on arrive à définir notre identité sonore. Mais musicalement on continue
à évoluer, du moins on l’espère !
Que pouvez-vous nous
dire à propos de votre nouvel album ?
Luke : Qu’il
est génial (rires) ! C’est notre meilleur album, je trouve. Il
s’appelle Flying lessons et sort l’année prochaine. Il est
tropical à mort, dansant, groovy. On a vraiment pris notre temps pour faire ce
nouvel album. En fait, on a arrêté les tournées et les voyages pendant un an
pour le concevoir et on a passé un mois en studio. On y est allés plutôt
lentement et on s’est beaucoup amusés.
Quelles ont été vos
inspirations pour cet album, est-ce qu’il a un thème particulier ?
Luke : On a
gardé l’influence africaine ça c’est certain, mais on y a ajouté de nouvelles
choses que l’on a entendues ces deux dernières années. Des saveurs caribéennes,
du doo-wop américain, du reggae, de la funk et du disco. On a écrit des
chansons dansantes mais aussi des ballades. Cet album est très coloré et
dynamique, peut-être même plus que les précédents.
Pour moi votre groupe
est synonyme d’évasion. Est-ce qu’une fois encore vous avez été inspirés par
des voyages que vous avez pu faire pour cet album ?
Lewis :
Notre deuxième album, Leave No Trace, était principalement inspiré de nos
voyages, de nos tournées. Mais celui-ci parle plutôt du concept de l’état
amoureux, de la maturité. Je me suis marié, deux des autres mecs du groupe ont
emménagé avec leur copine. En ce sens, le thème de cet album est différent de
celui des précédents.
En parlant de Leave
No Trace, j’ai vu que vous aviez enregistré une version française de la chanson
éponyme (Sans Laisser de Trace, ndlr), avez-vous un attachement particulier à la
France ?
Luke : Eh
bien oui absolument, nos deux premiers albums sont sorti chez un label
français, Cinq 7, ce qui nous a donné une opportunité que beaucoup de groupes
américains n’ont pas, à savoir jouer dans de très nombreuses villes françaises,
une cinquantaine en un mois. Donc oui, on a un attachement particulier à la
France.
Lewis : Et
du coup on s’est dit, on fait des chansons en hébreu, en anglais, pourquoi pas
en français ?!
Luke : On
l’a faite pour une face B et on l’a jouée à la radio française. En fait c’est
ma belle-sœur qui m’a aidé pour la traduction et la prononciation. Elle a
grandi au Maroc et parle couramment français.
Une de vos
particularités est que vos morceaux sont riches et assez longs et vous êtes
connus pour les étendre encore plus en concert. Est-ce que vous avez vos
performances live en tête au moment de composer ?
Lewis : Eh
bien on joue les chansons avant de les enregistrer, jouer fait partie de
l’écriture. C’est important pour nous d’écrire des chansons que l’on peut
vraiment très bien jouer. Il y a beaucoup de chansons que l’on a écrites pour
cet album qu’on n’a finalement pas enregistrées parce qu’on ne les jouait pas
très bien, elles ne fonctionnaient pas dans le contexte du live. Donc oui, on
pense au live pendant l’écriture. Et vous verrez demain, on jouera
principalement nos nouveaux morceaux. J’espère qu’ils vous plairont !

La Playlist de Fool’s
Gold:
Propos recueillis par Kirana Chesnel // Photographe: Jacques de Rougé
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