Et l’air commence effectivement à se réchauffer grâce aux Américains On An On. Trois gars et une fille avec une aisance évidente sur
scène et des compositions efficaces mais qui n’arrivent jamais tout à fait à se
démarquer par une originalité particulière. On pense parfois au son de The
Naked And Famous avec une voix
masculine.
L’ambiance prend un tour plus intimiste avec Champs. Ces
cinq jeunes hommes portent la chemise vintage ample et les cheveux gras et
longs. C’est en chœur et de façon envoûtante qu’ils jouent une folk mystique
dans la lignée (n’ayons pas peur de la comparaison) de Bob Dylan et Joan Baez.
Esprit de l’Ile de Wight, dont ils sont originaires, oblige.
Puis la farfelue et attachante Serafina Steer, accompagnée
de sa harpe, achève de capter toute notre attention. Jarvis Cocker, qui a
produit son album The Moths Are Real, s’est discrètement fondu dans la salle et
filme sa protégée. Elle entame son set
par Night Before Mutiny, traduite pour l’occasion en français. Ses chansons
prennent des allures de petits contes mis en musique. D’une voix claire et
chaude, Serafina nous raconte ses déboires en soirées et autres rencontres avec
des extra-terrestres.
Enfin, comme un coup de fouet retentissant, c’est au tour de
Lord Huron d’entrer en scène. Après avoir salué les performances de leurs
prédécesseurs, les cinq gaillards du Michigan emportent tout sur leur passage. Dès
le premier titre Ends Of The Earth, ils nous transportent vers de grands
espaces où l’on croit entendre le galop de chevaux sauvages. La voix de Ben
Schneider est puissante et séduisante et c’est sans trop se faire prier que lui
et ses acolytes nous baladent dans l’imaginaire du voyage. On passe des grands
lacs au Far West, du bayou aux rizières balinaises. Les montagnes russes de la
folk en quelque sorte…
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