Sortie le 28 janvier 2013 - PIAS
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En 2009, le premier album de Local
Natives, Gorilla Manor, était doté d’un charme et d’une
efficacité incontestables, portés par la voix claire et puissante
du chanteur et auteur Kelcey Ayer. Les Californiens avaient surtout
réussi la prouesse de ne pas se laisser définir comme un énième
ersatz de Vampire Weekend, Fleet Foxes, Grizzly Bear ou encore Animal
Collective, concurrents et influences directes du groupe. Tout ceci
laissait présager du meilleur pour la suite.
La suite ne fut pourtant pas évidente.
Des tournées enrichissantes avec Arcade Fire et The National, mais
aussi une séparation douloureuse d’avec le bassiste Andy Hamm,
puis le décès de la mère d’Ayer.
Ces expériences ont fortement
influencé leur nouvel album Hummingbird. Local Natives semble avoir
précisé son empreinte musicale et pris un tournant plus torturé.
La fraîcheur des débuts en prend un coup mais laisse place à des
morceaux à la construction parfaite comme Breakers ou Heavy Feet. La
légèreté revient à l’écoute de Ceilings. La voix de Kelcey
Ayer a également mûri et le deuil lui a inspiré la plus belle
chanson de l’album, Colombia, baptisée ainsi en référence au
pays natal de sa mère. Bien que la rythmique des morceaux ait elle
aussi gagné en subtilité et que les mélodies restent entêtantes,
ce deuxième album tient donc plus du phénix rené de ses cendres
que du virevoltant colibri. Hummingbird possède cette beauté
classique avec ce qu’elle implique de qualités et de défauts.
A écouter : Breakers
A écouter : Breakers
Kirana Chesnel
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