Après un passage visiblement remarqué au festival Rock en Seine cet été, Hyphen Hyphen fait
danser le Café de la danse ce soir. Quand la blonde Santa surgit sur la scène
depuis la fosse, la salle bouillonne. Ce n’est pourtant pas sans a priori qu’on
les redécouvre. Entraperçus au Petit Bain en première partie des Suisses de The Rambling
Wheels il y a quelques mois déjà, leur surenchère de mise en scène nous avait
un peu refroidi : peintures de guerre, chemises à paillettes et postures
toutes préparées, c’était un peu too much pour un groupe aussi jeune. Mais les
Niçois au nom traduisible par « tiret tiret » se défendent bien ce soir
et on l’avoue, on ressort un peu bluffé par ces enchaînements de tubes
potentiels complètement sauvages tels que Baby Baby Sweet Sweet ou Wild Patterns. Il faut dire qu’un concert d’Hyphen Hyphen, c’est
encore plus défoulant qu’un cours de gym suédoise. Ca saute, ca remue des jambes, et ça
manque d’ailleurs de se casser la binette plus d’une fois. Mais heureusement,
un Hyphen retombe toujours sur ses pattes.
C’est donc après ce déchaînement de décibels énergivore que les Rennais de The Popopopops
s’installent sur scène, dans un registre plus pop eighties que tribal, cette
fois. Mais là encore, c’est à un public averti que les jeunes garçons ont
affaire. De planants « My Mind Is
Old » résonnent entre les murs du Café de la danse, comme un mantra. Leur
titre-phare est suivi religieusement par une assemblée aux yeux littéralement
pédonculés sur la scène. La voix du bassiste, magnifiquement claire, résonne alors
et nous fait regretter de ne pas l’entendre plus souvent. Après une dizaine de titres, The Popopopops offrent une reprise rondement menée de Break On Through des Doors, puis quittent la
scène afin de revenir pour un court rappel avec Feed My Drive.
Hyphen Hyphen
The Popopopops
Photos : Jacques de Rougé/ Texte: Aurélie Tournois
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire