Parmi ses références, George Ezra, qui a fêté son 21ème printemps le 6 juin dernier, cite ni plus ni moins que Bob Dylan et Woody Guthrie. Le ton est donné, le jeune homme a la folk dans le sang et les tréfonds de son impressionnante voix.
Etre seul sur scène pendant plus d’une heure ne semble absolument pas l’impressionner. Comme tout bon folkeux, celui-là se sent chez lui partout où se trouve sa guitare. Et il est bien décidé à conquérir le monde. Paris n’est que le troisième arrêt de sa mini-tournée d’été en train, Ezra Express, à laquelle ses fans sont conviés et qui doit le mener de Bristol à Budapest. Ce sera la première fois que le jeune Anglais foulera le sol de la capitale hongroise qu’il a maintes fois chantée dans sa chanson éponyme. Mais pour l’heure toute son attention est portée sur son public parisien, dont les rangs sont, avouons-le, fortement renforcés par des recrues britanniques. Car s’il est encore peu connu chez nous, le jeune homme comptabilise déjà plus de 80 000 fans sur les réseaux sociaux. Et il ne fait aucun doute que les cœurs français chavireront bientôt à leur tour pour le talent impressionnant de ce natif d’Hertford. Ses morceaux, servis par une voix qui pourrait appartenir à un bluesman cinquantenaire et une présence folle, sont tous plus puissants les uns que les autres. Des efficaces Cassy O’ et Budapest, à la nonchalante Benjamine Twyne en passant par les conquérantes Did You Hear The Rain et Get Lonely With Me, George Ezra nous fait voyager à travers monts et vallées et provoque l’hystérie chez son public de tous âges, aussi bien masculin que féminin. Il achève son concert par une nouvelle chanson composée lors d’un voyage à Amsterdam. Elle lui a été inspirée par un aveugle qui faisait la manche sur la place du Dam auprès d’un ghetto-blaster dont les beats, entre les mains d’Ezra, ont été transformés en un refrain hyper entraînant. A quand une chanson inspirée par une scène urbaine française ?
Rédactrice: Kirana Chesnel
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