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La sortie d’un nouveau Babyshambles, c’est un peu comme une rumeur de reformation du groupe des frères Gallagher. Au fil des années, on n’y croit plus vraiment.
Depuis Shotter's Nation, on a quand même pris 6 ans au compteur. Et entre-temps, Pete Doherty a posé ses valises à Paris, ce qui ne facilite pas le contact avec son groupe, resté à Londres. Évoquant « un putain de foutoir » associé à une communication quasi-inexistante entre les membres du groupe, qui aurait pu coûter sa vie à celui-ci, Peter Doherty confirme que la genèse de Sequel To The Prequel n’a pas vraiment été de tout repos. Sans parler de l’accident de moto du bassiste Drew McConnell en 2011, qui lui a valu une incapacité de marcher pendant un bon moment.
Et pourtant, les voilà enfin de retour avec un album hyper fourni, grouillant de morceaux très courts, produit par Stephen Street (The Smiths, New Order, Blur). C’est sur des guitares nerveuses et ce son un peu sale si propres à la formation que s’ouvre l’album, avec le punky Fireman. On est quand même assez vite refroidis quand l’énergie des premiers morceaux retombe d’un coup. Mais, alors que ce côté sombrement cabossé de la vie si romantique à la Libertines manque un peu sur cet album, on ne peut nier la qualité des morceaux, tant instrumentalement que vocalement. Déroutant parfois, Babyshambles prend ici de nouveaux virages, comme sur Dr. No (très Clash) ou Cuckoo et leurs résonances reggae plutôt inattendues, ou le morceau éponyme savoureusement jazzy. Pour clore cet album, After Hours nous offre une jolie balade où la guitare est reine, après un tour de cadran presque complet.
Sequel To The Prequel est finalement une bonne surprise : Peter ne crache plus dans son micro : il chante. Et bien, même. On en viendrait presque à espérer un concert du même ton. Mais il ne faut peut-être pas trop en demander.
A écouter: Sequel To The Prequel
Aurélie Tournois
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